Thérapie longue ou brève

Il convient de préciser qu’une thérapie « longue » la psychanalyse par exemple s’étend au minimum sur 3 ans ; une thérapie « moyenne » dure entre 6 mois et 3 ans ; une thérapie « brève » dure d’un mois à  trois ans ; bien évidemment ceci n’étant qu’une évaluation  approximative.

Eviter les erreurs d’aiguillage

Dans la profession qui recouvre différentes catégories : le psychiatre, le psychologue, le psychanalyste, le psychothérapeute, il n’y a malheureusement pas assez de communication, un professionnel de Gestalt ignore parfois la pratique d’un professionnel de PNL ; entre les différentes écoles de psychanalyses elles-mêmes des murs étanches existent, empêchant une (re)connaissance par les uns du travail des autres.

Ce cloisonnement accentue la difficulté du public à choisir le type de thérapie qu’il veut suivre et qui lui convient : de nombreuses personnes vont s’allonger des années sur le divan d’un psychanalyste avant de s’apercevoir que ce n’est pas la bonne voie. Tandis que, pendant ce temps, d’autres papillonnent de bioénergéticiens en Gestalt-thérapeutes, de PNListes en praticiens de l’hypnose Ericksonnienne pour se rendre compte, finalement qu’ils ont besoin d’une psychanalyse ou d’une thérapie plus longue . Que de temps perdu, que d’argent dépensé.

De nombreuses erreurs seraient évitées si l’on prenait le temps de réfléchir, de se renseigner auprès d’un psychologue orienteur qui en quelques séances identifiera  la problématique du client, et pourra ainsi l’orienter vers la méthode adéquate.

Une difficulté se pose aujourd’hui, suite à la nouvelle loi sur les psychothérapeutes, profession non reconnue, qui laisse la porte ouverte parfois à des abus ; en même temps cette loi à été mal pensé, car dire qu’un psychiatre, un psychologue, est ipso facto psychothérapeute est aussi une erreur, c’est donc à la personne qu’il revient de bien se renseigner avant de commencer tout travail thérapeutique avec qui que ce soit.

Cf rubrique sur ce site « Le terme psy » il est possible aussi de regarder sur internet, de nombreux articles sur ce sujet donnent des renseignements judicieux sur ces différentes professions.

Psychanalyse et thérapie : des priorités inversées

Souvent on oppose psychanalyse et thérapie. La première, qui est par nature un travail de longue haleine, propose une exploration de l’inconscient, vaste continent. Ce voyage au long cours il permettrait au fond d’aller « plus loin » dans le travail sur soi, il peut durer cinq à dix ans voire plus ! La psychanalyse est une « « psychologie des profondeurs » Le but  de la cure n’est pas de soulager la souffrance de l’analysant mais de  le réconcilier avec sa vérité profonde. À cet égard les pères fondateurs de la psychanalyse (S. Freud, Carl G Jung, J.Lacan) sont clairs.

La guérison (suppression du symptôme ou accès à un mieux vivre) n’a pas la priorité. Il faut dénouer l’énigme du symptôme plutôt que de s’acharner à le faire disparaître. Comprendre d’abord, changer…… Si possible !

Les thérapies non analytiques se fixent un autre objectif : privilégier le confort du patient, l’accès à une vie de meilleure qualité. Changer d’abord, comprendre si nécessaire.

Revisiter le passé ou améliorer le présent ?

Ce n’est pas en premier lieu pour éclairer un passé inchangeable qu’on a recours à la psychothérapie mais parce l’on n’est pas satisfait de son présent et que l’on veut rendre meilleur son avenir.

Une chose est sûre : si la psychanalyse accorde au passé une importance trop prépondérante, les thérapies mettent plutôt l’accent sur le présent et l’avenir. Mais cela signifie-t-il qu’elles se moquent du passé ? non évidemment, impossible d’en faire table rase.

La distinction présent/passé est d’ailleurs fort discutable car le passé, dans l’expérience humaine, est toujours très présent.

Les thérapies, donc, prennent le passé en compte, mais elles le font dans la mesure où ses répercussions difficiles handicapent la vie actuelle, et risquent d’hypothéquer  l’avenir. Mais ce qu’elles  refusent, en revanche, c’est de s’adonner aux plaisirs raffinés de « l’archéologie mentale ».

Cette différence entre la psychanalyse et les thérapies ne posent pas grand problème ; mais pousse à s’interroger si l’on déduit que ce retour systématique et obligé au passé dote le travail analytique d’une efficacité plus grande. Il faut être très clair à cet égard. Les études scientifiques menées à ce jour sur l’efficacité respective des différentes psychothérapies indiquent que :

L’idée selon laquelle plus un traitement est long et coûteux, plus il est profond et efficace est un préjugé qui applique au domaine psychologique une règle commerciale éprouvée (selon laquelle plus un objet et coûteux et plus son acquisition exige des sacrifices, plus il prend de la valeur aux yeux de son acquéreur).

C’est aussi un préjugé idéologique selon lequel un accouchement psychique n’a de valeur que s’il est laborieux et douloureux.

La définition préalable qu’un objectif de changement en termes concrets (exemple « je veux apprendre à dire non sans  me sentir coupable » ou je veux acquérir plus de confiance en moi ») est de nature à augmenter significativement l’efficacité et la rapidité du travail thérapeutique, quand on sait où l’on va on y va mieux, et plus vite. C’est ce que proposent généralement les praticiens des thérapies brèves et moyennes.

L’efficacité d’une thérapie d’une analyse dépend du savoir-faire du praticien, beaucoup plus que de la méthode utilisée. Laconiquement : il n’y a pas de méthode inefficace il n’y a que des thérapeutes incompétents.

Thérapies brèves ou longues , cela dépend des cas .

Quand on décide de faire un travail thérapeutique à quel saint se vouer ? très schématiquement on peut dire ceci :

Une thérapie brève est indiquée quand le problème est précis, ponctuel et bien circonscrit, je veux cesser de me stresser sans motif, je veux cesser de bafouiller ou de rougir lorsque je prends la parole en public…..

Une thérapie brève ou de durée moyenne est plutôt indiquée en période de crise aigue ; en cas de difficultés relationnelles  (conjugales, professionnelles….) ou de troubles se manifestant par des symptômes psychosomatiques handicapants ,ou encore quand un désir de changement est clairement exprimé.

Un temps pour chaque chose

Dès lors en s’accordant des priorités différentes, thérapie brève et thérapie longue ne peuvent-elles êtres envisagées comme des approches complémentaires ?

Dans la chronologie de la maturation personnelle, il y a un temps pour la prise de conscience et un temps pour le changement, un temps pour comprendre et un temps pour apprendre à vivre mieux. Lequel vient en premier ?

Cela dépend des personnes et doit de toute façon s’apprécier au cas par cas. Néanmoins une chose est sûre : nous sommes tous confrontés aux caps difficiles de l’existence.

Et nous serons d’autant mieux armés pour les surmonter que nous aurons préalablement bien cicatrisé les plaies de notre passé, ce qui ne se règle pas en quelques coups du bistouri. Cela n’exige pas nécessairement non plus une chirurgie psychique sur 10 ans. La question finalement  n’est pas tant la durée mais bien :

Quel est « le juste temps » pour moi, aujourd’hui.

Quelles sont les Psychoses les plus répandus ?

Avec la schizophrénie qui concerne environ 1 % de la population la paranoïa est la plus répandue.

Elle apparaît en général au début de l’âge adulte, déclenchée par une confrontation avec l’autorité ou avec une responsabilité face à laquelle l’individu est impuissant. Dès lors tout devient suspect, hostile. Le délire paranoïaque étant toujours apparemment rationnel et organisé, l’individu peut convaincre son entourage qu’il a raison.

Harcelés par leur angoisse, ils souffrent nettement plus qu’ils ne font souffrir.


Comment puis-je savoir si j’ai terminé la thérapie ?

Quand une psychothérapie ou une analyse sont « vraiment » finies, cela s’impose en général au thérapeute comme au patient : le patient sent qu’il a retrouvé une légèreté dans sa vie, qu’il a retrouvé son chemin de vie. Cela apparaît comme une évidence.

Auparavant, il y a des moments où des envies « d’arrêter » qui surgissent, et il faut se demander toujours pourquoi.

Pourquoi maintenant ? Pour refuser de voir quoi ? Pour ne pas dire quoi ? Pour ne pas savoir quoi ?……

Il faut savoir que dans un travail thérapeutique, On est soi-même son propre ennemi car on veut à la fois faire le travail et ne pas le faire pour éviter de voir resurgir des souffrances enfouies anciennes.

Dès lors sans en être conscient, on approche d’une zone douloureuse, et tous les moyens sont bons pour l’éviter : jusqu’à parfois provoquer un conflit avec son thérapeute. Manquer ses rendez vous sur des prétextes anodins, se rendre malade…..

Donc arrêter le travail thérapeutique, demande réflexion. Car le problème n’est pas de savoir qui, du patient ou du thérapeute «commande »  il s’agit de comprendre que très souvent le seul maître étant l’inconscient, on n’est pas trop de deux pour déjouer ses pièges.


Comment discerner face à l’amalgame d’aujourd’hui, spiritualité, psychothérapie, mouvement sectaire ?

En effet l’amalgame est fréquent entre les offres de spiritualité de type New Age, de la méditation, du développement personnel…..

Pour que chacun puisse exercer son discernement face à un groupe, un prétendu thérapeute, ou à un maître spirituel, voici au moins trois critères, simple à vérifier :

Pression pour obtenir des contributions financières.
Intolérance du groupe qui prétend posséder la vérité.
Culte inconditionnel du leader.

Il est important de garder à l’esprit qu’un thérapeute ou un maître authentique, cherche avant tout à rendre l’individu plus autonome. Alors qu’une personnalité de type sectaire tente de le rendre de plus en plus dépendants de sa personne et souvent n’hésite pas à jouer sur le registre de la culpabilité.


Comment discuter sans se disputer ?

Les problèmes de communication sont la plupart du temps un sérieux problème dans les couples, avec les enfants, ou dans le cadre du travail : à chacun son point de vue, à chacun sa vérité. Ce sujet demanderait un long développement. Je ne peux vous répondre que brièvement sur quelques notions.

L’adage « tourner la langue 7 fois dans sa bouche », est déjà une première approche. Puis se poser les questions suivantes au niveau des deux personnes concernées :

-Quelles sont mes intentions ? Quel impact peuvent-elles avoir sur lui où elle.

-Quelle est ma version du problème ? Quelle est celle de mon interlocuteur ?

-Qu’est-ce que je sais de ses intentions ? Les a-t-il (elle) formulées ? S’agit-il d’hypothèse de ma part.

-En quoi ai-je contribué au problème ? En quoi y a-t-il (elle) contribué ?

– Quelles sont mes sentiments ? Mon interlocuteur en est-il responsable ? Déforme-t-il (elle) mon jugement ou mon point de vue ?

-En quoi mon amour-propre est-il affecté par notre conflit ? Quelle part de réalité y a-t-il dans les reproches que l’on m’adresse ?

– Quelles solutions équitables pouvons-nous envisager ?

Il est nécessaire aussi de comprendre qu’il n’est pas évident de communiquer.

Entre ce que je pense

– Ce que je veux dire
– Ce que je dis
– Ce que vous voulez entendre
– Ce que vous entendez
– Ce que vous croyez comprendre
– Ce que vous voulez comprendre
Et ce que vous comprenez
Il y a de nombreuses possibilités de ne pas s’entendre


Différence entre angoisse et anxiété

Dans le langage courant on a tendance à employer le premier terme ou le second pour la même situation.

Ces deux phénomènes recouvrent des réalités bien différentes, tout en ayant des points communs ne serait-ce qu’une même racine étymologique, le mot latin « engere », qui signifie serrer.

Ils appartiennent tous deux à une même famille émotionnelle qui est la peur.

Mais un certain nombre de différences les sépare, en général on parle d’angoisse pour parler d’une expérience psychologique ponctuelle déstabilisante, avec un sentiment de perte de contrôle et la présence d’un danger important. L’angoisse s’accompagne très souvent de signes physiques pénibles : Étouffement, accélération cardiaque, oppressions au niveau du thorax, gêne respiratoire.

On utilise plus volontiers le terme d’anxiété pour un état moins déstabilisant et qui se présente de façon chronique. Les aspects psychologiques comme l’inquiétude le pessimisme sont au premier plan, les conséquences physiques de l’anxiété sont des tensions et douleurs musculaires, une respiration rapide et superficielle.

Tandis que l’angoisse rend en général impossible la continuité de ses activités, l’anxiété reste davantage compatible avec la vie quotidienne.

Angoisse et anxiété peuvent être différenciées mais aussi associées : des crises d’angoisse peuvent venir d’un fonds d’anxiété, et l’on peut ressentir l’anxiété d’avoir des crises d’angoisse, (« c’est la « peur d’avoir peur »).

L’angoisse, l’anxiété ne sont cependant pas une peur sans objet. L’angoisse peut survenir en pensant à sa mort ou à la mort de proches que l’on aime ; et l’on peut être préoccupé, anxieux à propos de difficultés bien réelles, comme le chômage, la maladie, les problèmes financiers.


Quelles sont les raisons de la colère ?

Ce sentiment est complexe et difficile à vivre.

– Pour la psychologie cognitiviste la colère joue un rôle de réponse : elle est une réaction face à une situation jugée inacceptable, humiliante, injuste. Elle surgit dans l’écart entre ce que nous voulons être et avoir, entre nos valeurs et ce qui se présente lors d’un événement. Souvent cette colère résulte d’un jugement et d’une évaluation de la situation.

– Pour les psychologues évolutionnistes qui s’interrogent sur la fonction des émotions, la colère est la plus essentielle d’entre elles. Elle s’inscrit sur votre visage, elle a le pouvoir de faire reculer l’agresseur qui nous menace, elle nous prépare physiologiquement à l’action, elle augmente donc nos chances de survie dans cette jungle qu’est le monde.

– Pour la psychologie sociale la colère est une façon aussi de s’adresser à l’autre, d’entrer en contact, de lui transmettre l’information. Ces formes d’expression varient d’une culture à l’autre selon les époques et les milieux sociaux. Frapper quelqu’un lorsqu’on est en colère peut être valorisant dans les cités mais honteux dans une classe sociale plus bourgeoise.Ces différences de code n’expliquent pas pour autant pourquoi on se met en colère à la moindre contrariété tandis qu’un autre va ruminer et se taire.Pour le comprendre il faut quitter l’univers de la psychologie des émotions, pour s’intéresser à l’univers des pulsions, que la psychanalyse met en avant.

– D’après Freud, c’est la pulsion de destruction,de mort, qui nous pousse à exploser tandis que notre conscience morale, notre Sur-Moi, nous incite à refouler et à nous sentir coupable en cas de passage à l’acte. Les coléreux froids qui gardent la maîtrise d’eux-mêmes ne seront ni moins violents ni plus gentils que ceux qui se mettent en colère spontanément. C’est leur Sur-Moi, rigide, qui leur interdit d’exprimer leur colère.


Pourquoi commencer une thérapie ?

D’après Denis Vasse

La demande de thérapie est une demande de sortie de l’imaginaire, parce que le sujet y est emprisonné. L’imaginaire ce n’est pas l’illusion, mais le rapport du sujet à son image et à tout ce qu’il s’imagine, c’est-à-dire tout ce que l’on prend d’habitude pour la réalité. L’entité n’est pas l’image.

C’est à travers l’imaginaire déconstruit qu’arrive le sujet. La parole sera tout ce qui dans la vie d’un individu lui est adressé qui le libère d’une relation imaginaire qui l’emprisonne.

La parole crée une brèche, une déchirure dans l’imaginaire, donnant passage à plus de vie, plus de légèreté.