La vie personnelle, professionnelle et familiale nous impose des situations complexes dans lesquelles il nous faut prendre des décisions et trancher entre des éléments contradictoires.
En fait, nous nous rendons malade nous-mêmes parce que nous ne mettons pas assez de rationalité et de méthode dans la gestion de nos comportements rationnels.
Si nous usions plus de la logique et du raisonnement pour conduire notre vie, probablement notre jugement influerait plus sur les représentations que nous avons de l’environnement, et ainsi, nous aurions des comportements plus appropriés à ce que les situations réclament de nous.
En fait nous savons que tous les comportements humains sont appris, que nous pouvons désapprendre certains et en réapprendre d’autres ; ainsi notre capacité à résoudre des problèmes relationnels et comportementaux n’est pas innée, il nous faut nous entraîner et nous donner une méthode rationnelle.
Les personnes efficaces savent que l’équilibre n’existe pas ou qu’il n’est qu’un système de problèmes posés, solutionnés et en création.
Un problème solutionné porte en lui-même les bases de notre difficulté.
Tous problèmes naît d’un besoin fondamental, il en est généralement l’expression comportementale, dans un groupe familial, professionnel ou une organisation.
Ce modèle est conçu pour permettre à des personnes, des groupes professionnels, des cadres d’organisation sociale,ou des conseillers psychologiques, pour augmenter leur capacité à poser et à résoudre des problèmes d’action. Il implique que chaque étape soit liée à la suivante, on ne peut en éliminer une s’en rendre caduque l’ensemble.
En voici les étapes :
- ETAPE 1 : Définir le problème et reconnaître son existence.
- ETAPE 2 : Diagnostiquer l’importance du problème et analyser les forces qui le produisent.
- ETAPE 3 : Formuler des stratégies alternatives et des plans de solution.
- ETAPE 4 : Prendre une décision sur une stratégie et organiser concrètement un plan de mise en œuvre.
- ETAPE 5 : Évaluer les chances de succès de la ou des stratégies, mise en place, corrections et vérifications.
ETAPE 1
Si une solution s’avère impossible à mettre en oeuvre dans le concret par le patient, il faudra revenir à une des étapes et reprendre ensuite graduellement.
- Définir un problème est une étape essentielle puisqu’elle fonde les autres.
- Reconnaître l’existence du problème et identifier éventuellement « les niveaux de dévalorisation » dans lesquelles je peux être par rapport aux problèmes :
- Notez la différence qui existe entre état actuel de la situation et un état où le problème serait solutionné..
- Obtenir toutes les informations objectives et valides au sujet du problème ; et faire la liste des informations manquantes.
- Quelle est ma motivation ou celle de mon groupe à propos de ce problème.
- Essayez de lister une série de phrases à propos du problème sans argumenter et sans essayer de trouver une solution.
- Pour rentrer dans un processus de résolution, le problème doit être relationnel, comportemental et/ou instrumental.
- Il ne faut pas que le problème soit formulé en termes de besoin
- Quel est le besoin non satisfait? selon A.Maslow..
- Il est primordial d’avoir la référence la plus exacte est la plus vaste possible de la situation avant de s’engager dans toute démarche de modification des idées ou des comportements.
Ce modèle est cognitivo-comportemental il intègre également une dimension émotionnelle.
On peut se poser les questions suivantes :
est-ce que je suis chargé de résoudre ce problème ?
est-ce que j’ai les moyens de résoudre ce problème ?
est-ce que j’ai envie de résoudre ce problème?
ETAPE 2
A/ L’importance du problème en quoi ce problème est-il important pour moi?
Quelle part d’énergie ais-je envie de mettre dans la résolution de ce problème?
B/ analyse de « l’état du système »
Le problème doit être envisagé comme les plateaux d’une balance qui représenterait l’état du mouvement entre des forces favorables et des forces défavorables à une solution idéale.
Si les forces favorables et les forces défavorables sont égales l’état du système est en équilibre et le problème a tendance à se rigidifier maintien du « statut quo »
Etat actuel de la situation | ||
Situation la plus mauvaise | Situation la meilleure | |
Forces défavorables | Forces favorables | |
————————- | ——————————- | |
————————- | ——————————- | |
————————- | ——————————- |
Identifier les trois types de causes possibles :
-Est-ce une situation qui me porte à agir d’une façon automatique (l’environnement favorisant le problème) ?
-Est-ce une habitude d’action que j’ai prise par une série de conditionnements avec lesquels je ne suis pas au clair ?
-Ou bien est ce une habitude de nos pensées (une cognition), nous avons très souvent tendance à confondre nos habitudes de pensée et la réalité ?
ETAPE 3
A/ Oubliez toute urgence, toute nécessité de solution immédiate. Installez-vous confortablement et laissez votre imagination prendre le dessus pensez à ce que vous faisiez, lorsque vous étiez enfants et que vous étiez dans une situation similaire.
Dans votre groupe de travail ou seul, faîtes la liste sans aucun ordre, sans censurer d’aucune manière de toutes les idées qui vous viennent à l’esprit et qui pourrait constituer des solutions.
Notez les toutes, même celles qui vous paraissent peu importantes, impossibles ou déplacées.
B/ maintenant essayer de faire un classement en vous aidant du tableau ci-après :
Solutions | Favorables | Défavorables |
Réalistes | 1 | 3 |
Non réalistes | 2 | 4 |
Vérifier pour chaque idée, pourquoi elle est dans la case 1, 2,3 ou 4, et comment elle pourrait passer de 2 en 1; de 4 en 3… Etc.
ETAPE 4
Prise de décision sur une stratégie et planification concrète de cette stratégie.
Cette étape suppose deux aspects importants de la résolution de problèmes
A — la prise de décision
B — l’organisation d’une planification
A / la prise de décision
Afin de prendre une décision sur la stratégie la plus adaptée aux objectifs, on peut sélectionner les trois alternatives qui paraissent les plus souhaitables et faire inventaire des valeurs qui sont attachées à chaque alternative : c’est-à-dire clarification des valeurs.
Évaluer quel est le degré de réalisme de cette stratégie.
Nous sommes tous assez limités dans notre habileté à projeter dans le futur les conséquences de nos actions.
Ceci n’est pas facile et demande un certain entraînement : nous devons aider nos clients d’une façon réaliste ou dans un groupe, a considéré les conséquences de leurs actions, en termes logiques ou comme des systèmes, en termes tès pratiques.
Par exemple : si j’ai choisi toute solution il y a 70 % de chances que la situation
bouge dans ce sens et 90 % de chances que l’action se produisent, etc….
Nous ne sommes pas habitués à penser les effets de nos comportements sur l’environnement en termes probabilistes.
B / l’organisation d’une planification
Il faut entraîner le groupe où le patient a la notion de gradations c’est-à-dire, on ne peut faire des grandes choses que si on commence à faire des petites, et le secret des gens efficaces est qu’ils ne font qu’une chose à la fois.
-Construire une échelle progressive des étapes à atteindre avec le patient
-Se donner des espaces de temps des dates spécifiques pour mener progressivement chaque étape.
-On ne peut réussir une modification de comportements que si on observe les points suivants :
Objectif – Stratégie – Tactique – Méthodologie
Les objectifs, à ce niveau du modèle de la résolution de problèmes nous les avons.
La stratégie consiste à savoir quel chemin on va employer, et quelle direction va-t-on prendre en pour obtenir la solution en termes de comportements ou de modification collective.
Il ne faut pas changer de stratégie en cours de planification.
La tactique : ce sont les procédés qui permettent de parvenir aux résultats voullus, avec une certaine stratégie en fonction de la situation du moment qui n’est pas toujours prévisible.
La tactique permet justement d’adapter les moyens et des procédures nouvelles, lorsque des obstacles surviennent dans la mise en place d’une solution.
Une méthodologie : les changements d’actions, d’idées ou d’émotions supposent une rationalité dans l’action c’est-à-dire une constante dans la démarche, on appelle cela une méthode ; et pour cela il faut faire la liste des ressources que l’on possède (humaine financière capacité d’organisation, etc.).
Se donner des points de repère précis qui permettent de faire le point constamment et de s’auto-évaluer.
ETAPE 5
Evaluation par des critères du succès de stratégie dans le concret.
On ne peut savoir si on a réussi à résoudre un problème que si l’on est capable de mesurer la distance parcourue entre l’état initial d’une situation est en évolution par rapport à des objectifs.
Il faut donc se donner des critères qui soient objectifs (indépendant de la subjectivité des personnes) et mesurable, c’est-à-dire que l’on puisse mesurer les progrès accomplis.
Vérification
Il faut pouvoir par différents outils qu’on choisira en fonction de la situation, évaluer si la solution choisie dans l’étape numéro 4 a réussi ou pas, et pour être rigoureux et scientifique on ne peut savoir si elle a réussi qu’après une phase d’entraînement dans le concret avec « Feed Back » du patient ou du groupe et pour cela il est indispensable d’avoir des outils d’enregistrement du comportement, des conditions ou des émotions, et de vérifier régulièrement les progrès accomplis selon une méthodologie plus ou moins classique dans la modification sociale des comportements.
COPYRIGHT- reproduction autorisée sous réserve de l’ acceptation de l’ auteur.