Jardin et Méditation
Dans la vie, nous sommes la plupart du temps tournés vers l’extérieur : nos sens, les autres, le travail, peu de choses nous ramène à l’intérieur de nous-mêmes
Pour la plupart d’entre nous nous sommes emportés dominés par nos pensées et nos sentiments. Il s’ensuit que nous avons tendance à croire que nous sommes ces pensées ces émotions.
La méditation est cet état d’Etre, simplement être une pure expérience sans interférence du corps ou du mental. C’est un état naturel dont nous avons oublié l’accès. Méditer c’est un processus de des-identifications avec la personnalité extérieure, avec l’ego et un processus d’apaisement mental. Il y a mille et une façons de méditer les techniques sont nombreuses. La nature n’est-elle pas un lieu de méditation privilégiée. C’est ce qui m’a saisie lors d’un voyage au Japon et le lien jardin/méditation m’est apparu porteur de richesses intérieures. Leur jardin est source de légèreté d’émerveillement propice à la contemplation tant leur beauté est saisissante, ils transcendent le temps et l’espace.
Il existe au pays du Soleil Levant plusieurs sortes de structures de jardin que l’on trouve dans des maisons privées, dans les parcs des villes, dans les temples. Le jardin Zen est le pus connu en occident Le jardin d’inspiration Shintoïste Le jardin de thé Le jardin promenade, flânerie, à découvrir au cours d’une promenade. Le jardin cour intérieure
Jardin sec ou jardin Zen
Qu’est ce que le Zen : Terme sanscrit utilisé pour désigner la méditation, c’est une discipline qui a pour but de dégager l’esprit des tracas de la vie quotidienne afin d’acquérir un état de plus grande harmonie. Dans un jardin zen ou jardin sec, les montagnes, la mer qui appartiennent aux paysages Japonais se reflètent dans l’organisation du dessin, ceux-ci sont la représentation symbolique de la nature. Jardin du temple Beaucoup de temples zen possèdent un jardin représentant un paysage sec .Dans ces jardins l’eau est absente, mais elle est évoquée par l’utilisation de gravier. D’autres jardins utilisent des rochers similaires pour la décoration. En outre, les bambous, les persistants tel que le pin noir ou des caduques tel que l’érable.
Le jardin zen du temple Ryoan-ji à Kyoto est célèbre pour son jardin sec, crée au XVième siècle il a la particularité de contenir 15 rochers de différentes dimensions disposés sur un gravier blanc ratissée tous les jours .
Long de 23 mètres et large de 9, cet espace de sable, ratissé chaque jour, évoque les vagues de la mer entourant 15 îles, figurées par des rochers entourés d’un peu de mousse. Ces rochers sont répartis en 5 groupes ( 5,2,3,2,3) . D’où que l’on se trouve autour du jardin, il est possible de ne voir au plus que 14 « îles ». L’homme ne peut jamais voir l’ensemble d’une réalité
Les jardins japonais typiques possèdent plusieurs éléments, réels ou symboliques :
de l’eau
une île
un pont menant à l’île
des rochers
une lanterne, traditionnellement de pierre
Le jardin de type Shintoïste
Se caractérise souvent par la présence d’un pont, d’un érable, d’un cerisier, et d’une lanterne de pierre.
Toutes ces représentations ont une fonction symbolique
-Le cerisier qui fleurit au printemps : l’enfance
-L’érable qui flamboie à l’automne, à la maturité de la vie
-Le résineux toujours vert, nous renverrait à l’esprit en éveil
-Le pont qui nous permet de nous diriger vers la lanterne de pierre
Le syncrétisme entre bouddhisme et shintoïsme a inspiré l’art japonais des jardins, la nature est mise en scène pour en sublimer ses rythmes et ses formes, tout en maintenant l’illusion d’un cadre naturel. Chaque élément est choisi pour sa beauté et son harmonieuse intégration à l’ensemble. La magie des lieux est renforcée par le symbolisme. Un rocher représente une montagne, un arbuste une cascade. Le ruisseau de la vie coule sous « le pont de la jeunesse », nourrit « le pin de la longévité “avant de se jeter dans « la mer de l’éternité” Le Japonais perdu dans la ville entretien une relation intime avec ces jardins. Chaque halte est une occasion de cueillir des fragments d’éternité: la fluorescence des lichens au pieds d’un arbre torturé, les teintes cuivrées des feuilles d’érable sur les pierres, le ballet des carpes goulues sous une passerelle.
Au fil des visites les promeneurs cheminent dans les saisons s’imprègnent des variations végétales, découvrent leur âme.