La poésie Japonaise
les eaux font silence
c’est le soir
Pluie de printemps
toute chose en devient
plus belle
HAÏKU
Les principaux maîtres du haïku furent:
– Matsuo Bashô, 1644-1694 ; l’initiateur
– Yosa Buson, 1716-1783, l’héritier
– Kobayashi Issa, 1763-1827, re-dynamise le genre qui s’affadit.
– Masaoka Shiki, 1866-1902, épure et rajeunit le haïku
-Taneda Santôka, 1882-1939; moine zen et poète
Le haïku est une forme japonaise de poésie permettant de noter les émotions, le moment qui passe et qui émerveille ou qui étonne .Ce genre poétique est à l’opposé de tous les grands courants occidental .Il est sobre précis, subtil, dense, sans artifice littéraire.
C’est une forme très concise, dix-sept syllabes en trois vers (5-7-5),une forme très active, très vivante, vraisemblablement la plus utilisée au monde, mais selon les écoles cela peut être différent.
C’est l’équivalent d’une photographie saisissant un instant particulier.
Il évoque en général la nature, mais sans expliciter les sentiments, créant ainsi l’art de l’ellipse et du non-dit typiquement Japonais.
C’est toujours un moment d’étonnement, une situation que l’on note. L’inspiration et la motivation sont diverses selon les personnes.
Pour certains, elle passe pour être l’expression d’une épiphanie.
Le haïku s’écrit en un instant, sur une perception d’une situation fugace.
Il fixe une émotion.
Pour ce faire, l’esprit doit être en éveil, sensible à des détails infimes de la vie de tous les jours.
Ecrire des haïku, c’est :
-savoir regarder autour de soi, prêter attention à des choses infimes
– saisir des situations, percevoir ce qui fait leur originalité, ce qui nous frappent.
– extraire l’essentiel des choses perçues, la structure de leurs relations mutuelles.
– savoir illustrer par des images sans tomber dans la métaphore
– percevoir les choses sans s’y impliquer objectivement.
Etre dans l’ici et Maintenant